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Quentin Bourgeais soutiendra sa thèse de doctorat en STAPS le lundi 17 novembre 2025 à 14h00 intitulée “Why Time Matters in the Analysis of Complex Social Networks : Methodological Tools and Insights into Sports Teams’ Adaptation under Constraints”.

Membres du jury :

Ludovic SEIFERT : Professeur des Universités, Université de Rouen Normandie, France (Directeur de thèse)
Eric SANLAVILLE : Professeur des Universités, Université du Havre Normandie, France (Co-directeur de thèse)
Chris BUTTON : Professeur des Universités, Université d’Otago, Nouvelle-Zélande (Membre du jury)
Felipe CLEMENTE : Professeur Associé, Institut Polytechnique de Viana Castelo, Portugal (Membre du jury)
Géraldine DEL MONDO : Maîtresse de Conférences, INSA Rouen Normandie, France (Membre du jury)
Araujo DUARTE : Professeur des Universités, Université de Lisbonne, Portugal (Rapporteur du jury)
Martin LAMES : Professeur émérite, Université technique de Munich, Allemagne (Rapporteur du jury)

La soutenance se tiendra dans la salle de conférence de la Maison de l’Université de Rouen, 2 place Émile Blondel 76130 Mont-Saint-Aignan. Elle sera faite en anglais, et disponible en visioconférence (https://syvik-fr.zoom.us/j/94575623628).

Résumé de la thèse :

Pourquoi le temps compte dans l’analyse des réseaux sociaux complexes : outils méthodologiques et éclairages sur l’adaptation des équipes sportives sous contraintes

Cette thèse de doctorat s’inscrit dans une approche transdisciplinaire, mêlant sciences du sport et sciences informatiques pour conceptualiser l’équipe de sport collectif comme un objet complexe. Entre neurosciences comportementales et théorie des graphes, notre regard se porte sur le réseau d’interaction entre les joueurs (en particulier, sur le réseau de passes) pour comprendre le comportement du collectif.

Nous commençons par dresser le portrait d’un système complexe adaptatif, dont la structure évolue au cours du temps afin de maintenir ses fonctions dans un environnement changeant, car composé d’un ensemble de contraintes dynamiques et en interaction. L’étude de la coordination interpersonnelle et de l’adaptation sous contraintes constitue donc le cœur de ce travail ; nous nous y penchons au travers des différentes questions théoriques, méthodologiques et expérimentales.

Notre revue de la littérature pointe d’abord un paradoxe : si l’étude des réseaux de passes connait un franc succès dans le champ de l’analyse de la performance en sport collectif, la dimension temporelle est presque toujours effacée des modèles, limitant leur interprétabilité (et leur validité). C’est dans ce contexte que le Temporal Passing Network Model que nous proposons apparaît comme une contribution méthodologique répondant à la question : « Comment intégrer la dimension temporelle dans l’analyse des réseaux de passes en sport collectif afin de mieux comprendre l’émergence du comportement collectif sous contraintes ? ». Ensuite, nous employons ce modèle, justement pour étudier l’effet de différentes contraintes sur les patterns de coordination entre les joueurs (et particulièrement sur leur variabilité) : d’un côté, par l’observation de l’effet du score relatif à l’adversaire ou de l’horloge des tirs en basketball ; d’un autre côté, par la manipulation de la pédagogie de l’entraineur, de la complexité de la tâche et de l’identité sociale dans des expérimentations menées en basketball et en rugby.

Nos résultats permettent ainsi des mettre en évidence comment ces contraintes influencent le processus de coordination interpersonnelle aux niveaux micro (i.e., rôle d’un joueur) et méso (i.e., pattern d’interaction), et le lien que ça peut avoir avec la performance de l’équipe.