Journée d'étude Sport Santé: une exception française?
Le sport santé
Une exception française ?
Vendredi 5 avril 2024
Organisateurs
Olivier Sirost (Cetaps, Université de Rouen)
Bernard Andrieu (I3SP, Université Paris-Cité)
Lien visioconférence
https://webconf.univ-rouen.fr/greenlight/sir-tvf-ycr-ynn
Argumentaire
En 2009 par l’entremise d’Alain Calmat – ancien ministre délégué à la jeunesse et aux sports – la France découvre via le CNOSF le sport santé. Là où canadiens, américains, australiens et l’ensemble des pays impliqués dans la rédaction des guides OMS parlent d’activité physique, la France choisi une autre voie héritée sans doute de son mille-feuille administratif et sa trajectoire historique ou de son exception culturelle.
La terminologie diffusée par les DRJSCS nouvellement réformées, va connaitre une exposition médiatisée par le biais d’une série de plans nationaux alliant santé, nutrition et activité physique, mais aussi par le décret de proclamation du sport sur ordonnance, jusqu’au projet de maillage territorial par les maisons sport santé.
Dans le succès de la candidature à l’organisation des JOP 2024, le sport santé va se retrouver mêlé à l’objectif de remettre les français au sport, de faire du sport la grande cause nationale de l’année 2024, oscillant entre différents slogans tels que 30 minutes d’AP par jour ou plus récemment bouge ton corps, s’affichant triomphalement sur le frontispice de l’arc de triomphe en guide de bonne résolution pour la nation française.
C’est cette fausse évidence que la présente journée d’étude entend questionner. Le « va de soi » passant par les métaphores de sport médicament ou d’épidémie de sédentarité maladie mortelle mérite d’être interrogé. Là où l’OMS dans ses guides de recommandation affirme, les études scientifiques sont beaucoup plus prudentes et tempérées. Là où les outils d’évaluation de l’AP et de ses effets paraissent universels et sûr, s’affichent carences et lacunes. Là où l’état français requalifie les univers de pratiques sportives dans la cohérence désirée politiquement d’un sport santé, semblent s’afficher pluralismes et incohérences. Ces quelques pistes de discussion feront l’objet de contributions présentées lors de cette journée d’étude.
Programme
9h - ouverture
9h10 - Olivier SIROST (Rouen Normandie, CETAPS) : Le sport santé entre adaptation factuelle et déclin des institutions modernes
9h40 - Philippine RUFFIN (Rouen Normandie, CETAPS) : Le sport santé décodé par les guides de recommandation de l’OMS
10h10 - Aya El HAJJ (Rouen Normandie, CETAPS) : L’Activité Physique et la qualité de vie étudiante : état des lieux en époque COVID
10h40 - Antoine NOEL RACINE (Université Côte d’Azur, LAMHESS) : Impacts de l’activité physique sur la santé : quelles sont les limites des études épidémiologiques à prendre en compte dans les politiques de santé publique ?
11h10 - Fabrice DOSSEVILLE (Caen Normandie, VERTEX) : La démarche ICAPS et les missions du CNDAPS
11h40 -Manon DUGUE (Rouen Normandie, CETAPS) : Le réseau sport santé normand
Sous réserve - Gaëtan GUIRONNET (Paris Cité) : Du sport santé à l’éducation physique et sportive : évolution de la santé d’une discipline scolaire.
12h10 – Discussion puis pause déjeuner
13h30 - Bernard ANDRIEU (Paris Cité, I3SP) : Le concept d’activité physique pour la santé de Martine Duclos : la fin du sport santé ?
14h00 - Akira KURASHIMA (Université Kawnsei Gakuin, Japon, Visitor Scholar I3SP) : L’autotélisme du sport chez Allen Guttmann et ses implications pour le sport santé
14h30- Cristiano BARREIRA ROQUES (Université Sao Paulo, Brésil, Visitor Scholar I3SP) : Les STAPS et la santé comme oubli de soi : serait-ce là le véritable métier de santé ?
15h00 - Maxime LUIGGI (Aix-Marseille, ADEF) : Le sport, la santé, les jeunes, l’éducation physique
15h30 – Discussion et conclusion
16h – fin de la JE